Seule en sa demeure

Depuis son arrivée, elle vivait à la manière d’une enfant de vingt ans, idiote et retranchée, dans un monde peuplé de créatures habituées aux ombres, aux longs silences, à Dieu.

Jeune veuf dévot et très sérieux, Candre Marchère épouse en secondes noces la très naïve Aimée. Cette dernière quitte ses parents vieillissants, son cousin bien aimé pour le domaine de Marchère, dans la paume du Jura. Son mari y règne en maître, sa vieille servante qui l’a élevée, Henria, est aux petits soin. L’ambiance dans la propriété semble tout de suite malsaine, le fantôme de la précédente femme peut-être, des secrets à moitié révélés et … le plus terrifiant, Angelin, le fils d’Henria, muet.

On a là tous les ingrédients d’un conte, le manoir, la sorcière, la princesse enfermée dans son donjon, jeune femme insouciante, adulée, protégée, soudain enfermée loin des rires et de la vie, comme une autre version de la Belle et la Bête.

Je n’en dévoile pas plus.

Si j’ai lu avec plaisir les descriptions détaillées, élégantes, de Cécile Coulon, je ne me suis pas sentie très attirée par ce récit. Aimée est très passive dans tout cela, une oie blanche, une reproductrice … c’était bien sûr le sort des femmes dans ces temps-là, se marier et s’accommoder de ce que son mari décidait pour elle. Cette histoire contient sa part de drame, mais elle est trop lisse à mon goût, sans relief ni épaisseur.

J’avais beaucoup aimé les romans publiés chez Viviane Hamy, notamment le Coeur du pélican ; Une bête au paradis ne m’avait pas particulièrement séduite, trop étouffant ; ce dernier roman est encore un huis clos, dommage …

Publié par worldcinecat

Découvrir tout ce que je peux découvrir ...

4 commentaires sur « Seule en sa demeure »

  1. j’ai bien aimé, « Le cœur du pélican » et « trois saisons d’orage » et après… J’ai fait une pause car « Une bête au paradis » me tentait moins…
    Celui-ci par contre m’attire davantage et j’aime bien son écriture 🙂

    J’aime

Laisser un commentaire