Deux vies, une seule femme : souris grise la journée et diva du strip-tease la nuit …
Cendrillon sans manches bouffantes mais en string, paillettes et talons aiguilles.
Morte de fatigue, je n’ai jamais été aussi vivante. Je ne dors presque plus, car dans mes nuits, il fait désormais grand jour. J’exulte.
l’idée de départ est intéressante, mais le traitement de cette histoire reste englué dans un quotidien beaucoup trop caricatural. Le sujet aurait mérité de décrire une Belle de jour trash avec une certaine poésie, incluant une réflexion sur le désir des hommes, les besoins sexuels, le sexe qui rend malade, la dépression, la mauvaise estime de soi.
La description très terre à terre de son mal-être d’enseignante, non sans fondement dans ces lycées professionnels de banlieue tourne au règlement de compte sur l’Education Nationale : les professeurs sont mal aimés, mal payés, maltraités ; ses collègues et son proviseur sont affligeants ; les inspecteurs sont des gens sans aucun discernement, qui imposent de baisser le niveau de plus en plus bas. J’aimerais pouvoir dire que je fais une fixation sur cet aspect du livre – l’Education Nationale c’est mon quotidien – mais malheureusement, le pamphlet sur la surnotation revient plusieurs fois dans des parties différentes et n’apportent absolument rien au cheminement de Joséphine pour devenir Rose Lee et l’assumer.
Là est le vrai sujet, la découverte de son corps de femme, de son pouvoir de séduction, du secret qui permet de supporter le reste, enfin le sentiment d’appartenance …. c’est bien plus percutant et touchant que tout le reste.
Poils souvent hérissés donc, peine à aller jusqu’au bout de ma lecture. On passe !